Les balafres

De l’annonce de votre cancer au traitement de celui-ci, les balafres physiques et psychologiques vont s’accumuler. Vous ressentirez probablement la peur, la douleur, l’apitoiement, la gêne mais il faudra essayer de gérer la situation au mieux.

1 – LA SUSPICION / LE DOUTE

La première balafre provient de l’angoisse liée aux examens à réaliser. Noms barbares (PETSCAN, TDM, IRM …) à décrypter, procédures inconnues pour le patient, attente des résultats toujours trop longue, peur de l’interprétation par le spécialiste…Il est difficile, voire impossible, de ne pas paniquer. Et pourtant, seul ou avec le soutien de vos proches, il vous faudra faire face comme vous le pouvez.

2 – L’ANNONCE DE LA MALADIE

Apprendre que l’on est atteint d’un cancer est un vrai coup de massue, un traumatisme psychologique. On réagit selon son caractère : colère, peur, stupéfaction… et cet état risque de durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. C’est une réaction tout à fait normale, l’inconnu inquiète et pour de nombreuses raisons : peur des traitements, de la mort, de la souffrance et de l’avenir. Une manière positive de réagir à cela est de vous renseigner sur la maladie et ses traitements, comme vous le faites actuellement en consultant ce cite Balafres. Plus vous serez informés, plus vous serez d’attaque et à même d’affronter la maladie.

3 – L’OPÉRATION

Le traitement d’un cancer nécessite dans la plupart des cas une opération chirurgicale. Vous allez ainsi recevoir le prix du Grand Balafré. L’opération sera très spécifique selon le type de tumeur à traiter, nous n’aborderons donc pas ce sujet ici. En revanche l’opération vous laissera une ou plusieurs cicatrices, votre première balafre physique. Même si celle-ci vous fera peut-être ressembler à un grand mafieux, il vous faudra en prendre soin une fois celle-ci cicatrisée : protection contre les rayons du soleil, massages réguliers avec des crèmes spécifiques si vous souhaitez les atténuer. De plus, si vous devez être traité par chimiothérapie, votre médecin vous fera alors installer un Port-a-Cath. Cela nécessite une petite opération…une cicatrice de plus !

4 – LES SÉANCES DE CHIMIO ET LEURS EFFETS SECONDAIRES

Le traitement, qui peut prendre la forme de chimiothérapie ou de radiothérapie, en ambulatoire ou en hospitalisation, est une nouvelle épreuve à surmonter.
Puis viennent les effets secondaires. Une liste longue comme le bras !! Nausée, fatigue phénoménale, perte de goût, douleurs … autant de cicatrices qui resteront ancrées dans votre mémoire.

5 – LE CORPS CHANGE, LES RELATIONS AVEC LES AUTRES AUSSI

Perte de cheveux, de barbe, de cils et de sourcils. Amaigrissement et diminution de force… Ces changements physiques peuvent avoir un impact sur votre confiance en vous et votre relation avec votre entourage. A cela s’ajoute la prise de médicaments qui peut influencer votre humeur, les maladresses, souvent involontaires, de votre entourage à votre égard … la relation aux autres change et il va falloir faire avec.

6 – ET L’AVENIR ? ON SE SERRE LA CEINTURE…ET ON DOUTE

Les traitements fatiguent. L’absentéisme au travail peut être important et peut impacter votre salaire. Lorsque l’on est indépendant, les revenus disparaissent et l’allocation maladie est plafonnée. Plus de travail, plus d’argent ! Il a fallu prendre des mesures drastiques pour limiter les dépenses (déménagement, restrictions budgétaires …). Inconfort financier, état médical risqué… Il devient alors difficile d’envisager l’avenir et de se projeter sur le long terme.