Port-a-Cath : tout savoir sur la chambre implantable !

Port-a-Cath : tout savoir sur la chambre implantable !

Le médecin a indiqué devoir faire poser une chambre implantable (P.A.C.). De quoi s’agit-il ? Comment se passe la pose ? Est-ce douloureux ? Comment vivre avec au quotidien ? Voici de quoi vous aider à mieux appréhender cette balafre supplémentaire et ce nouveau compagnon d’un genre un peu particulier.

La chambre implantable (ou P.A.C.: Port-a-Cath) est un système composé d’un boîtier (la chambre) relié à un petit tuyau (le cathéter) que l’on implante sous la peau dans la partie haute du thorax. Le boîtier fait environ la taille d’une pièce de 1 euro et est relié à la veine sous clavière.

Lorsque le médecin m’a informé que je devais me faire poser ce boîtier, je n’étais pas très rassuré.
Encore un passage au bloc opératoire … j’en avais vraiment assez.

En lisant quelques témoignages sur Internet, cela m’a même inquiété. Certains parlaient de douleurs, de traumatismes, voire d’importants problèmes après la pose. N’exagérons pas ! Il ne s’agit pas d’une opération à cœur ouvert ! Le boîtier, une fois posé, ne se fera pas oublier mais ne vous empêchera pas de vivre normalement.

Pourquoi poser un port-à-Cath (P.A.C.) ?

Ce système permet d’administrer les produits de chimio sans abîmer les veines. En effet, la répétition d’injections est agressive et peut endommager les veines fines du bras. Grâce à ce boîtier, à chaque séance de chimiothérapie, l’infirmière pique directement la chambre pour installer la perfusion.

taille port-à-Cath par rapport à une pièce

Comment se pose un cathéter pour chimio ?

Cette intervention se réalise au bloc opératoire et dure environ une heure. L’anesthésie est locale et l’hospitalisation est en ambulatoire. Cette opération est courante et non douloureuse même si elle peut paraître impressionnante. La seule (petite) douleur ressentie pour ma part a été celle de la piqure d’anesthésie locale.
L’intervention est réalisée par un médecin ou un radiologue, qui prépare son intervention en délimitant la zone à opérer par des étoffes et en désinfectant la peau très soigneusement (champ opératoire stérile). Une fois tout en place, l’infirmière réalise son anesthésie locale. Cela pique un peu mais ce n’est pas le drame. Notre tête est tournée sur le côté et l’opération commence. On a quelques sensations désagréables mais sans douleur.

Une fois la pose du PAC achevée, le radiologue réalise quelques points de suture et pose un pansement. Et c’est fini !
Vous ressortez avec un pansement que vous gardez plusieurs jours. Vous ressentez juste un léger tiraillement et une petite gêne les premiers jours, qui disparaissent très vite. Deux nouvelles balafres à votre compte, l’une qui correspond au passage du boîtier, et l’autre au passage du cathéter (le tuyau) pendant l’opération.

Le Port-à-Cath est-il douloureux ?

Le Port-à-Cath est un peu désagréable au début, le temps de s’y habituer.
Les premières nuits, j’essayais de dormir sur le dos pour éviter les sensation de tiraillements. La première semaine après la pose, quelques douleurs de cicatrisation se font sentir, mais cela s’estompe rapidement. Le Port-à-Cath fait presque partie de votre corps …

Quelles sont les complications possibles ?

Des complications sont toujours possibles dès lors que l’on procède à une intervention chirurgicale. Mais celles-ci sont rares… pas de panique !

Infection : Elle peut être située juste sur la peau mais aussi sur le boîtier. Le risque est une propagation par le sang et donc une septicémie. Il faut donc prévenir votre médecin en cas de rougeur, gonflement ou douleur.

Obstruction du cathéter : le médecin pourra alors le déboucher ou bien, s’il n’y arrive pas, devra le changer.

Extravasation : il s’agit d’un manque d’étanchéité entre le boîtier et le cathéter (le tuyau). Le produit de chimio s’écoule alors dans les tissus au lieu de s’écouler dans la veine. L’équipe médicale doit alors intervenir rapidement pour ne pas avoir une nécrose (mort) des tissus touchés.

Le port-à-Cath au quotidien

Vous allez devoir porter cette chambre implantable pendant toute la durée du traitement puis pendant la période de surveillance. Il va donc falloir apprendre à vivre avec. Je vous avoue que le contact avec le boîtier, lorsque je me lave, n’est pas très agréable. C’est vrai aussi que l’été, sur la plage ou à la piscine, ce boîtier est non seulement visible mais il peut stigmatiser votre maladie. En voiture, le PAC peut également être gênant lors du port de la ceinture de sécurité, en place passager, car celle-ci se pose juste sur le boîtier.

Mais à part cela, rien ne change dans mon quotidien : on peut bouger comme on le souhaite, il n’y a pas d’entrave dans les mouvements et il n’y a, par ailleurs, aucun entretien particulier.

Le port-à-Cath et la pratique du sport

La pratique d’une activité physique est indispensable pour la guérison de votre cancer.

La pose du Port-à-Cath n’empêche pas ces activités pourvu que les mouvements ne soient pas violents ou répétés, type sports de combat, tennis ou golf. Vous pouvez nager, courir, marcher, faire du football, du basket ou tout autre activité.

Comment se passe le retrait d’une chambre implantable ?

Il s’agit d’une opération réalisée sous anesthésie locale. Le PAC est retiré à la fin de vos chimios et après une période de surveillance de votre maladie.