Si une chirurgie est indiquée, la radiothérapie peut être réalisée avant, pendant ou après l’intervention.

• Avant la chirurgie (radiothérapie préopératoire ou néoadjuvante), l’objectif est de faciliter l’intervention, en diminuant le volume de la tumeur et en minimisant le risque de récidive au même endroit.
• Pendant la chirurgie (radiothérapie peropératoire), on expose directement la tumeur résiduelle ou la zone où se trouvait la tumeur à une dose élevée de rayons. Cela permet d’éviter d’irradier des tissus sains.
• Après la chirurgie (radiothérapie post-opératoire, ou adjuvante), elle vise à détruire les cellules cancéreuses restantes et à diminuer le risque de récidive ultérieure.

L’étape du repérage : on établit un plan de bataille

La première étape incontournable est celle du repérage.

Cette étape permet de déterminer précisément la zone à traiter et les organes à protéger, mais aussi de définir le type de rayons à utiliser, la taille et l’orientation précise des faisceaux…En gros, on établit votre plan de traitement personnalisé. Cela peut être fait en une ou plusieurs séances, dans une salle de scanner ou de simulateur scanner. C’est lors de cette étape que sera décidée la position que vous devrez adopter lors des séances de radiothérapie.

L’étape de la dosimétrie : on finalise le plan de traitement

Elle se fait sans vous et permet aux médecins impliqués de déterminer la dose totale de rayons à appliquer sur la zone à traiter, le nombre de séances de traitement, leur espacement, la dose de rayons par séance, etc…Tout ceci se fait bien évidemment en s’appuyant sur les doses standards définies par le corps médical en fonction du type et du stade du cancer, de l’organe à traiter, de l’âge du patient etc.

Pas question donc de vous inonder d’irradiations à tout-va et de vous transformer en Hulk !

Vous restez dans la salle une quinzaine de minutes comprenant la préparation, le temps d’irradiation ne durant que quelques minutes. L’appareil ne vous touche pas, il tourne autour de vous. Vous ne ressentez aucune sensation particulière, ni aucune douleur.

La plupart du temps les séances ont lieu tous les jours (sauf le week-end) pendant une période de plusieurs semaines. Ce rythme dépend de la prescription du médecin et peut être modifié selon votre état de fatigue.

Le cas de la curiethérapie 

Comme dit plus haut, on vous implante une source radioactive sur la zone à traiter. Certains implants irradient le corps en seulement quelques minutes. D’autres types d’implants sont laissés pendant un à six jours au même endroit. Un séjour à l’hôpital est alors probable.

Quand la source d’irradiation reste en place en permanence, l’intensité de l’irradiation est basse. Dans ce cas, la source d’irradiation ressemble à une petite graine qui est implantée et qui assure une période d’irradiation d’environ trois mois. Au bout d’une certaine période, l’implant n’irradie plus.

Après la bataille : le suivi

Des consultations avec un oncologue sont prévues tout au long de la radiothérapie pour détecter et prendre en charge d’éventuels effets secondaires. Après le traitement, un calendrier de suivi est défini en fonction de chaque patient. Le suivi s’étale au minimum sur une durée de cinq ans.

Les effets secondaires de la radiothérapie

Les rayons utilisés pendant les séances de radiothérapie ont pour objectif de détruire les cellules cancéreuses. Même si de grand progrès ont été effectués ces dernières années sur le ciblage des tumeurs, les rayonnements impactent aussi les cellules saines avoisinantes. Cela provoque les effets secondaires qui sont souvent proches de ceux provoqués par la chimiothérapie. Certains sont plus spécifiques comme :

• Irritation, brulure au niveau de la peau de la zone irradiée
• Démangeaisons, brûlure, sècheresse, altération des ongles
• Inflammation, irritation des muqueuses génitales (péri-anale)
• Neuropathies périphériques tels que des engourdissements, fourmillements, perte de sensibilité.

Pour pallier ces effets secondaires, spécifiques à la radiothérapie, il existe des soins à base d’acides gras qui semblent s’avérer efficace en préventif mais également en soin post-radiothérapie, reconnus pour leurs actions anti-inflammatoire et neuro-protectrice. Parlez-en à votre médecin.

Enfin, sachez que les séances de radiothérapie externe ne rendent pas radioactif : il n’y a donc pas de précaution à prendre vis-à-vis de son entourage une fois la séance terminée !

Pour en savoir plus :
– En vidéo, celle-ci présente le parcours de soins en cancérologie au Centre Hospitalier Annecy Genevois et plus particulièrement la radiothérapie.
– Sous forme de fiche, provenant de l’Institut National du Cancer.