Votre conjoint, frère, ami ou collègue est atteint d’un cancer. Vous souhaitez lui faire plaisir, l’aider, le soutenir, mais les traitements le fatiguent et vous avez peur de mal vous y prendre. Comment aborder votre ours mal léché ? 

Lui consacrer du temps  

Prévoyez si possible un peu de temps uniquement dédié à son écoute. Mettez votre portable de côté, ne passez pas en coup de vent, montrez que vous lui consacrez du temps. Les journées de convalescence peuvent-être longues et monotones : votre présence va ponctuer sa journée et cela lui fera grand bien. 

Préparez-vous aux changements physiques ou psychiques  

Les traitements fatiguent, amaigrissent, et provoquent parfois la perte des cheveux et de la barbe. En bref, votre ami semble dépérir. Soyez préparé, c’est normal : c’est pour mieux guérir !
Il peut aussi être un peu las et moins avenant : la déprime n’est jamais très loin d’une personne atteinte d’un cancer. 

Parlez de tout 

 Ne faites pas semblant de ne pas remarquer sa nouvelle tête chauve. Parlez-en : demandez-lui s’il y trouve un côté agréable, s’il n’a pas froid à la tête… Ne créez pas de sujets tabous, c’est très désagréable pour le malade. Ne mentez pas : s’il a l’air fatigué, vous pouvez lui dire, tout en l’encourageant et en lui disant que c’est un moment pénible mais transitoire. Evitez les comparaisons positives ou négatives de connaissances qui auraient eu le même type de cancer : ils sont tous différents.
Laissez-le aborder tous les sujets qu’il souhaite, même les plus tristes. Il pourra même peut-être se confier à vous pour envisager le support de sa famille après son éventuelle disparition. C’est un sujet courant pour qui est atteint d’un cancer : ne tentez pas de le faire changer de sujet, il y pense de toute façon. Laissez-le pleurer s’il en éprouve le besoin, il en a le droit et cela lui fera du bien.
N’hésitez pas en revanche à parler de projets : votre ami n’est pas forcément condamné même s’il a un cancer ! Bref parlez de tout sans tabou ! 

Adaptez le rythme 

S’il est en relative forme, c’est formidable. Parlez, faites un jeu, amusez-vous.
S’il est fatigué : respectez son état et proposez-lui de revenir plus tard ou bien restez juste ensemble sans parler. Demandez-lui ce qu’il préfère, en gardant toujours une attention sur son état qui peut varier assez rapidement. 
Parlez-lui des créneaux horaires où il sera davantage disponible. Les traitements imposent parfois que certaines plages de la journée sont plus difficiles que d’autres. La personne qui aide le malade (conjoint, ami(e), enfant …) appréciera également que vous la soulagiez pendant quelques instants. Elle profitera peut-être de votre visite pour prendre un peu l’air … 

Proposez des aides concrètes  

Au lieu de « n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin » ou « qu’est-ce que je peux faire ? » préférez :
« Je vais faire tes courses », « Je vais promener ton chien », « Je vais te faire du ménage », « Je vais te préparer un bon petit plat que tu aimes ».
Certains groupes d’amis s’organisent par WhatsApp pour définir les visites et même les tâches de chacun. 

Pensez aux petites attentions qui font très plaisir et sans forcément casser votre tirelire : 

Assurez, en complément de la présence physique, des attentions fréquentes comme :