L’annonce du cancer et la perspective de certains traitements provoquent naturellement une réaction de stress intense, que vous soyez d’un naturel anxieux ou pas. Ce phénomène existe chez tous les êtres humains et correspond à l’attente (plus ou moins consciente) d’un problème à venir. Comment identifier les signes d’anxiété passagère et éviter qu’elle ne s’installe au quotidien ? Balafres vous livre toutes ses astuces !

Identifier les signes d’anxiété

Comment reconnaître qu’on est anxieux ? L’angoisse, le stress et l’anxiété sont des sentiments qui provoquent une série de symptômes facilement identifiables. Ils peuvent se traduire au niveau psychique et/ou physique par les signes suivants :

• sensation d’oppression ;
• problèmes de sommeil ;
• irritabilité permanente, agressivité ;
• sueur, tremblements, frissons ;
• troubles sexuels ;
• sentiment de culpabilité permanente ;
• boule dans la gorge ;
• troubles digestifs ;
• problèmes cutanés (eczéma, psoriasis).

Si ces symptômes persistent plus d’une semaine, prenez les choses en main ! Les astuces suivantes devraient vous aider à faire redescendre la pression.

Relâcher le corps et l’esprit

Différentes techniques centrées sur la relation entre le corps et l’esprit sont redoutablement efficaces pour lutter contre l’anxiété :

• La respiration abdominale consiste à inspirer et expirer profondément par le nez en sollicitant l’abdomen, une main posée sur l’estomac. Sa pratique quotidienne aide à trouver l’apaisement et à calmer les symptômes de l’anxiété.

• La sophrologie peut se pratiquer de manière autonome ou en consultation. Cette méthode de relaxation utilise la parole, l’image et la respiration pour générer des émotions positives et renouer avec le présent. La séance induit un état de relaxation intense, entre veille et sommeil.

• La méditation permet de mettre notre esprit en pause et de se focaliser sur l’instant présent. C’est une technique idéale pour échapper à l’angoisse du futur ! 

• Le yoga et le tai-chi sont deux disciplines millénaires qui favorisent la détente en mouvement. Les centres d’oncologie sont de plus en plus nombreux à proposer des séances d’initiation à leurs patients. Si vous souhaitez essayer une de ces techniques, votre équipe médicale saura vous orienter.

Pratiquer une activité physique douce

Vous n’avez pas envie de bouger pour le moment ? Commencez par pratiquer des activités physiques de faible intensité dès que vous vous en sentez capable. Elles favorisent la production d’endorphines, une hormone aux propriétés analgésiques, anxiolytiques et anti-stress ! Si votre équipe de soin vous y autorise, organisez des séances de vélo, de marche ou de natation. Vous constaterez vite les super pouvoirs du sport contre le cancer !

Explorer les thérapies complémentaires

La médecine douce est un précieux allié dans la lutte contre le stress et l’anxiété. C’est notamment le cas des techniques issues de la Médecine Traditionnelle Chinoise.

• L’acupuncture : ok, ça pique un peu, mais les effets de ce soin sont bluffants. Après un entretien d’ordre général, votre thérapeute posera de fines aiguilles sur différents endroits du corps, correspondants aux points d’énergie à stimuler. Plusieurs séances sont généralement nécessaires.

• La réflexologie plantaire : ce soin se concentre exclusivement sur la zone des pieds. Il permet de relâcher toutes les tensions et de relaxer les muscles en profondeur. Au cours de la séance, votre cerveau risque de se mettre en veille, et c’est bon signe ! En effet, la stimulation de certains points de la voûte plantaire provoque un sentiment de détente absolue, proche de l’endormissement.

Si l’une de ces techniques de soin vous attire, parlez-en à votre médecin traitant. Choisissez toujours un thérapeute agréé et familier des problématiques liées au cancer.

Libérer la parole

Dur dur de verbaliser ce qui nous oppresse ! Aujourd’hui encore, le cancer des hommes reste un sujet tabou… Pourtant, parler de ses angoisses à un proche (famille ou ami) peut vous aider à évacuer la pression. Si vous n’avez pas envie de solliciter votre entourage, tournez-vous vers votre équipe médicale. En s’appuyant sur un questionnaire HADS (Hospital anxiety and depression scale), elle saura vous conseiller et vous orienter vers une structure adéquate. S’il l’estime nécessaire, votre médecin pourra également vous prescrire un traitement médicamenteux compatible avec votre protocole de soin.