Mon cancer et mes relations avec les autres …
Mon cancer et mes relations avec les autres …
Être malade induit un changement très net dans son rapport aux autres. A quoi faut-il prêter attention pour préserver les autres et garder des relations équilibrées ? Voici les 5 points d’alerte !
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Eviter de vous lamenter et de faire du cancer votre seul sujet de conversation !
On a envie d’en parler, on a besoin de se confier, le corps vous rappelle tout le temps sa présence. Mais si vos proches savent qu’en vous invitant chez eux ils aborderont systématiquement des sujets anxiogènes…ils espaceront peut-être les dîners jusqu’à ne plus vous inviter. Parlez-en avec humour et sans vous plaindre : vivez avec votre maladie, ne la cachez pas, mais ayez d’autres sujets d’intérêt et de partage avec les autres. Pas toujours facile, mais au moins essayez ! Il ne s’agit pas d’éviter le sujet de sa maladie, ce qui serait nier ce qui arrive… et ce n’est pas positif pour le corps qui a besoin de s’exprimer. Mais d’équilibrer les sujets de conversation avec votre entourage en évoquant des thèmes qui vous sont chers (voyages, politiques, littérature …). Ces échanges sont très bénéfiques, parler d’autre chose est un moyen de se changer les idées.
Même principe avec votre conjoint et vos enfants qui doivent également gérer la situation à vos côtés chacun à leur manière. Essayez d’avoir d’autres intérêts communs.
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Gérez les modifications physiques qu’induit le traitement : perte de cheveux et amaigrissement.
Pensez à envoyer régulièrement des photos de vous et réaliser des visioconférences pour que votre entourage perçoive vos changements physiques. C’est un moyen d’éviter un choc émotionnel pour les personnes anxieuses de votre entourage. Mieux vaut qu’elles constatent vos changements physiques au fur et à mesure, au lieu de les découvrir d’une façon brutale.
N’attendez pas longtemps car ces changements arrivent rapidement après le début du traitement de la chimiothérapie. Rappelez-vous : Une dégradation physique renvoie plutôt l’image d’un malade qui dépérit, plutôt que l’image d’un malade qui se soigne.
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Rassurez votre entourage dès que possible !
Informez également vos proches des bonnes nouvelles, par téléphone, par visio ou en les rencontrant. Ils peuvent entendre les nouvelles difficiles mais doivent aussi partager les petites victoires : retour à son poids de forme, à une alimentation plus abondante, à une pratique d’une activité sportive plus soutenue …
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Se faire rappeler à l’ordre si l’on devient trop pénible !
Prise de cortisone (qui peut induire des troubles de l’humeur tels que irritabilité, ou des sautes d’humeur inhabituelles), maladie qui accapare l’esprit, stress et anxiété …on peut vite devenir plus pénible que d’habitude ! Qui va vous le dire ? Demander à un proche, sans doute votre conjoint, de vous prévenir si c’est le cas (et cela arrivera !). Cela vous permet de faire plus attention à vos réactions. N’hésitez pas également à expliquer à vos proches que la prise de certains médicaments peut provoquer des changements d’humeur.
Vous n’êtes pas responsable de votre maladie, mais vous l’êtes de votre comportement auprès des personnes qui vous entourent et qui souffrent également.
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Ne restez pas seul !
Changement de comportement, transformations physiques, traitements anxiogènes … il est parfois utile de se faire aider par un tiers.
Retrouvez vos amis, prévoyez des week-end, des sorties, des activités communes. La vie continue, vos amis s’adapteront à votre rythme si nécessaire et vous apporteront tout leur soutien : c’est aussi ça les potes !
Si vous en ressentez le besoin, un professionnel (psychologue, coach de vie) peut vous aider à prendre suffisamment de recul avec votre maladie. Il est à même de vous écouter et de vous comprendre.
Ne restez pas seul ! Partagez, parlez, cela participera à votre guérison.
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